Le Venezuela expose son africanité
L’Ambassade du Venezuela à Dakar a organisé, mercredi 15 mai
2014, une série d’expositions des héros
et héroïnes vénézuéliens d’origine africaine.
Les douze figures, révolutionnaires, descendantes d’esclaves
ont constitué le décor de la grande salle de l’Ambassade vénézuélien sise à Stèle
Mermoz.
La première qu’on voit juste après celle du président
fondateur de la V République, Hugo Chavez, est celle de Francisca Paula
Aguado. Esclave, elle a bénéficié d’une charte de liberté de la part
de son maître le 12 janvier 1798. Une charte que l’héritier de son ancien patron
va refuser à la mort de celle-ci et qui mènera Francisca à aller devant la
justice pour réclamer son droit. Le
procès va durer un an. Mais elle a
fini par l’emporter le 9 août 1801. Un triomphe juridique qui va constituer un fait important dans le cadre de la lutte
contre l’esclavage.
En dehors de la justice, les descendants d’esclaves africains
ont également joué un rôle déterminant dans la lutte pour l’indépendance
vénézuélienne. Le portrait de Pedro Camejo l’atteste. Celui qui se faisait
appeler ‘’ Negro primero’’ (premier nègre)
s’était enrôlé dans l’armée des royalistes pour la cause
indépendantiste. Il est mort au champ de combat en 1821.
Hipolita Bolivar, mère allaitante de Simone Bolivar, Matea
Bolivar, José Léonardo Chirino entre autres figures marquantes ont permis au
public sénégalais de découvrir « une partie de l’africanité
vénézuélienne ». Une Africanité qui fait ‘’la fierté d’être vénézuélien’’,
dit le professeur Reinaldo Boliver.
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