Alain Gomis a eu un grand succès avec son dernier film «TEY». Il a remporté l’Etalon d’or à la 23ème
édition du FESPACO, le plus grand festival panafricain de
cinématographique qui a eu lieu à Ouagadougou (Burkina/Faso) en 2013 et
les prix du meilleur film et meilleur acteur à Cordue en 2012 (Espagne).
«Tey» est une critique «indirecte» de certains aspects de la société
sénégalaise, les politiques et la conception traditionnelle du couple
en Afrique en général et au Sénégal en particulier.
Le film démarre par une voix d’homme âgé. La vieillesse dans la
tradition africaine est synonyme de sagesse. Le vieil homme raconte une
histoire, un conte, à des enfants. Alain Gomis à travers cette
introduction magnifiée par cette voix du vieux semble dire au spectateur
qu’il s’agit d’une fiction. Ce qui n’en est pas vraiment le cas. La
fiction occupe une infime partie de son œuvre.
Elle n’est que dans la
scène d’ouverture du film où il nous montre une «âme» qui quitte le
corps d’un mort, qui se trouve être le héros du film: Saché, interprété
par Saul Williams, slammer de nationalité américaine. Elle se
retrouve perdue dans le monde des vivants. Saché par son âme découvre,
lors de la cérémonie de ses funérailles, ce que pensait son entourage de
sa personne.
Après cette scène Alain Gomis fait un retour sur la vie de
Saché. Il nous plonge dans une description méticuleuse de tout un
symbolisme culturel sénégalais, avec des plans serrés. A partir de ce
moment, on entre dans la réalité. Il évoque des faits réels propres à
une culture, une société, celle du Sénégal. De l’eau que la mère verse
devant la porte pour demander aux esprits de protéger son fils.....
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